Aki Yashiro - Maison de la culture du Japon - Paris 22.10.2022
Souriante et aérienne, AKI YASHIRO fête ses 50 ans de carrière par un double passage dans la capitale Parisienne. Capitale, dont elle n’avait foulé le sol depuis 30 ans.
Son histoire avec la France, elle la vit depuis des années, et notamment au travers de ses amitiés, qu’elle aime rappeler et rendre hommage. Avec l’aimable soutien de la marque japonaise SEIKO, ces deux dates du 21 et 22 octobre 2022 rendent hommage de manière exceptionnelle les 50 ans de carrière de la reine de l’enka. Aki Yashiro est multirécompensée au Japon et à travers le monde pour autant ses ventes de disques, que d’avoir fait briller le pays et l’ENKA à l’international.
La salle comble, ce samedi 22 octobre 2022, voit un public homogène s’installer, calmement, avec respect, dans la grande salle de la Maison de la culture du Japon à Paris. Salle comble, concert à guichets fermés, 300 chanceux, tout comme hier, vont pouvoir admirer tout le talent et charisme d’Aki Yashiro. La scène, quant à elle, minimaliste, mais savamment organisée pour y accueillir un orchestre de pas moins de 6 personnes. Un écran est déployé pour des projections, des jeux de lumières sont prêts pour mettre en avant la divine chanteuse.
Grâce au joli flyer, donné en entrée de salle, le programme du concert est annoncé :
- Une première partie se concentrant sur les chansons les plus populaires de Aki Yashiro
- Une entracte
- Une deuxième partie oscillante entre reprise et chansons originales composées par Aki Yashiro, et au ton beaucoup plus Enka, que la première partie.
Un bel équilibre qui illustre parfaitement sa carrière, ses passions, et ses influences.
PREMIERE PARTIE
Place au concert, les lumières s’éteignent, les instruments commencent à fredonner une mélodie, et la diva de l’Enka arrive sur scène, souriante, avec une magnifique tenue, qui, selon ses dires, a été conçue et inspirée par ses créations.
Créations, de peinture, dont elle sera fière, plus tard, lors de l’entracte de nous les diffuser sur l’écran de scène, et nous les commenter, agrémentées de photos d’elle en plein art.
La première partie donnait la part belle aux titres ayant fait la carrière de Aki Yashiro :
雨の慕情 – Ame no Bojo (Aspiration à la pluie)
なみだ恋 – Namida Koi (Amour en larmes)
愛の終着駅 - Ai no Shuuchaku Eki (Terminus de l’amour)
おんな港町 – Onna Minato Machi (Femme dans une ville portuaire)
もう一度逢いたい – Mo Ichido Aitai (Je voudrais te revoir)
居酒屋「昭和」 - Izakaya « showaw (bistro « showa »)
Le portrait (en duo avec Calogero)
L'orchestration, donne une dimension et une profondeur nouvelle aux compositions les plus dynamiques. Ame No Bojo entame parfaitement ce concert. Chanson qui d'ailleurs, est une nouvelle preuve que Aki Yashiro transcende les frontières, puisqu'elle avait réalisé une collaboration lunaire avec Marty Friedman, ancien guitariste du groupe de Métal mondialement connu : Megadeth (retrouvez la vidéo sur youtube). Toutes ses chansons sont mélancoliques, voir nostalgiques, elles chantent l'amour et le quotidien d'un certain Japon. de Namida Koi à Mo Ichido Aitai, Aki chante avec justesse des sentiments qui parlent à tous.
Dernière chanson de la setlist Le portrait, un duo franco-japonais dans le texte et sur scène entre Aki et Calogero, une belle surprise, très émouvante (de par les paroles que de la mélodie), une belle collaboration aussi surprenante que de qualité.
ENTRACTE
L’entracte proposait aux spectateurs 15mn de pause, judicieusement positionnée et permettant un break après ce grand moment d’émotion. L’entracte terminée, c’est l’heure aux échanges sur sa carrière, sa vie, ses passions.
Aki Yashiro est heureuse d’être à Paris et sa joie d’être sur scène est extrêmement communicative. Le public lui rend bien, applaudissement, réguliers, rires, amusements, Aki enchante le public avec ses anecdotes et ses petits phrases drôles.
Peintre émérite, pendant plus de 5 ans les œuvres d’Aki sont sélectionnées par le Salon (la plus ancienne exposition d’art au monde), et Aki devient par la suite membre permanente de cette dite exposition. Diffusées sur l’écran de la scène, quelques-unes de ses œuvres nous montre l’étendu de son talent, oscillant entre nature morte, mise en scène d’animaux, ou simplement paysages du Japon.
SECONDE PARTIE
Qui dit seconde partie, dit nouvelle tenue, magnifique et élégante, Aki Yashiro en portera deux distinctes, une tout en rose et paillette, puis une grise bleutée sobre pour les dernières balades Enka. Cette deuxième partie est une sélection éclectique dont une reprise (en français !) d’un des tubes de Sylvie Vartan, une des grandes amies de Aki : la plus belle pour aller danser. La passion de Aki pour le Jazz est ce soir illustrée par deux très grands chefs d’œuvres : Fly me to the moon (de Bart Howard, et rendu célèbre par Frank Sinatra) ainsi que Sing, Sing, Sing (de Luis Prima, et popularisé par Benny Goodman).
La plus belle pour aller danser
陸の船乗り-ロンサムロード-- Riku no funanori (Marin sur terre)
山谷ブルース - Sanya Blues
Fly me to the Moon
Sing, Sing, Sing
MU-JO (Impitoyabilité et impermanence)
故郷へ - Furusato he… (vers ma ville natale)
Elegie
舟唄 - Funa Uta (chanson de bateau)
Les trois dernières chansons, que Aki Yashiro considère comme les "plus proches" du Enka à proprement parlé, clou un spectacle marquant et émouvant.
Elle termine donc ce concert sur Funa Uta, chanson iconique de son repertoire. Après les saluts au public, la diva nous quitte, et nous devons retourner à notre quotidien, après cette bulle d’oxygène dans cette capsule temporelle incroyable.
Un très grand merci à la Maison de la culture du Japon à Paris, pour leur gentillesse et leur accueil.
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Crédit photo : MCJP + Aki Yashiro Team, dernière photo + photo flyers : Kpop Concert/J-Music Team
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